Réponse du groupe écosolidarité logement à la Concertation publique du projet de charte de l’utilisation des pesticides
LA FRANCE INSOUMISE BOURGES OUEST – SAINT DOULCHARD AND CO ·
SAMEDI 25 AVRIL 2020 ·
objet : Concertation publique du projet de charte d’engagements visant à recueillir les observations en application du décret n°2019-1500 du 27 décembre 2019 relatif aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation.
A quoi sert cette consultation numérique-? Pourquoi une charte d’utilisateurs est-elle nécessaire? Y aurait-il un risque juridique?
L’épandage de produits phytosanitaires dont fait partie le glyphosate* est bien risqué, plutôt deux fois qu’une. Ils sont connus pour provoquer des maladies professionnelles : leucémies, maladies de Parkinson, d’autres enquêtes épidémiologiques sont en cours avec des cas de malformations fœtales ; ils sont connus aussi pour favoriser des réactions allergiques, rhinites, asthme. Des scientifiques ont demandé leur limitation d’usage en augmentant les périmètres de sécurité par rapport aux habitations, à défaut de leur non utilisation, et ce protéger les habitants dans leur jardin, les enfants dans les cours d’écoles. La FNSEA prône l’augmentation du rendement agricole, minimisant les effets de pollution du sol et de l’atmosphère. Alors que les consultations publiques étaient tout juste commencées, le décret ministériel prévoyait déjà des dérogations préfectorales d’utilisation de cette charte, sous réserve d’usage du «système anti- dérive», et ce d’autant plus eu égard à cette épidémie.
Quel est le sens de cette consultation alors, si la dérogation prévaut sur notre avis ? Quel est le sens démocratique de la consultation ?
Une vingtaine d’associations, des collectifs tels que « air-santé », 8 ONG ou institutions ont saisi la justice pour contester ces dérogations et ou demander la suspension des épandages au gouvernement en cette période d’épidémie. https://youtu.be/FdFghUroK0U Ils se sont notamment appuyés sur la décision Tapiola du 10 octobre 2019, par la Cour de Justice de l’Union Européenne, invoquant le principe de précaution au service des espèces, en référence à l’article 16 de la directive de l’Habitat. Alexis Corbière, député LFI, a aussi demandé la suspension des épandages lors de la séance aux questions au gouvernement le 7 avril 2020. document. L’association RESPIRE a déposé un référé-liberté devant le Conseil d’État le 7 avril 2020, en vain. Plusieurs municipalités ont interdit l’usage des pesticides dans leur commune, et ce mois ci les épandages. En effet, selon l’INERIS, si le confinement a permis une réduction de l’émission de dioxyde d’azote près des axes routiers notamment, ce n’est pas le cas des particules fines (PM 10 et PM 2.5) dans toutes les régions . Ces dernières sont émises quand les déchets sont brûlés (ce qui est les cas avec la majorité des déchetteries fermées et l’autorisation des épandages printaniers) : l’ammoniac des intrants va aggraver la pollution des incinérations de déchets. Plusieurs scientifiques ont aussi émis l’hypothèse que la propagation du coronavirus était favorisée par la concentration des particules fines. Selon Santé Publique France, la pollution de l’air a été responsable de 48000 décès en France en 2019. Le Covid-19 a été retrouvé en mars dans le circuit de l’eau superficielle : le ministère de la santé a alors demander de traiter l’eau dans les stations d’épuration par hygiénisation des boues avant leur épandage. avis anses. Quid du stock de charbon actif utilisé pour filtrer les eaux dans les stations d’épuration puisque la FEDEME a annoncé leur pénurie probable fin avril 2020 ? Y aura-t-il une pénurie charbon ou des problèmes d’hygiénisation des boues dans les stations d’épuration du Cher ?
Le 7 janvier 2020 le ministère de la Transition Écologique a publié le chiffre de vente des produits phyto pharmaceutique, en hausse de 23 % de 2017 à 2018 pour l’usage agricole. Nous nous inquiétions donc dans le Cher de ce stock potentiel de produits toxiques alors qu’en 2018, l’ARS Centre énonçait dans l’analyse des eaux potables des taux anormalement élevés de métazachlore herbicide connu, dans les cantons du châtelet, Chateaumeillant, Saulzais-le-Potier, Sancoins et aussi la châtre dans le 36. La totalité du département a un sol infiltré par les nitrates, surtout le nord du département, l’agglomération de Bourges n’a vu ce taux diminué (ainsi que celui des pesticides) qu’au prix d’une dilution avec l’eau de Loire, dilution coûteuse financièrement et du point de vue des effets environnementaux des travaux.
Le Cher n’a pas besoin de plus de pesticide dans le circuit de l’eau, qui est essentielle à la Vie de Tous. L’association AVEC milite en ce sens dans le Cher pour préserver la Terre, l’Eau et le Vivant, une triade résistante et résiliente, mais jusqu’à quand?
Quel intérêt pour « l’utilisateur » de la charte ? Ces produits seraient utilisés pour leur rentabilité. La vision productiviste ne permet pas pourtant une vie décente des agriculteurs, dépendants des firmes mondiales et des prêts ; la terre, elle s’épuise aussi. L’agriculture paysanne par ses méthodes moins polluantes contribuent beaucoup moins à l’effet de serre et donc au réchauffement climatique : l’agriculture c’est 15 % au global de l’effet de serre, et le protoxyde d’azote c’est 6 % de l’effet de serre, le méthane, 14 %. Les pouvoirs publics devraient inciter à réduire ces dioxyde d’azote -N2O et méthane -CH4 en développant, comme le soutien la France insoumise, les maraîchages, la polyculture non intensive, les élevages fermiers bio. La culture paysanne est vivrière mais les cultures de semences anciennes peuvent aussi avoir leur intérêt dans le soutien des filières alternatives à la construction béton (terre, bois, paille).
N’oublions pas que le désordre environnemental est interrogé dans l’émergence de ces macro virus dont fait partie le covid-19. L’INRAE a estimé le surcoût de la viticulture sans glyphosate à 5 %. Est-ce si grave comparativement au réchauffement climatique et à la 6ème extinction des espèces commencée, à la survie des pieds de vigne, à la survie du vivant et des viticulteurs ? la PAC 2021-2027 selon LFI . Le groupe éco-solidarité logement rattaché au livret programmatique de La France Insoumise s’oppose donc à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et donc à leur épandage. Les dérogations en cette période est un contre sens de santé publique, compte- tenu du risque de mise en danger de la vie d’autrui dont l’agriculteur ne connaît pas le risque d’infection au covid-19. L’usage démocratique de la charte pourrait être aussi repensé.
25/04/2020 à 11:25
Témoignage de Tiphène
Je suis locataire d’une maison HLM géré par l’office France
Loire bureau de Saint Amand-Montrond depuis 8 ans et demi.
Depuis mon installation, j’ai des problèmes d’isolations des
combles, tous les ans, je demandais à ce qu’elle soit refaite et
tous les ans des réponses variées telles que » si votre isolation
était morte, ça se verrait si ou là, ou dans la consommation de
gaz qui aurait augmenté ». À plusieurs reprises, j’ai demandé à
la personne qu’elle vienne voir, celle-ci m’a répondu que ce
n’était son travail de monter dans les combles.
En novembre 2016, j’ai fait une demande écrite pour refaire
cette isolation pour 1 €, mon dossier a été accepté, il ne
manquait que la signature France Loire. J’ai fait le
déplacement, presque 90 km aller-retour, pour avoir un refus
de cette même personne qui me dit » je vais venir voir « !
Étonnement de ma part !!! Pour finir, il a accepté de refaire
mon isolation des combles aux frais de l’Office. Mais j’ai
quand même voulu savoir pourquoi il refusait que je la fasse
faire pour 1€, il a fini par me dire que cela serait hors la loi par
rapport à la Taxe Foncière sur Terrains Bâtis ! sans plus. J’ai
donc fait des recherches pour comprendre.
Enfin de compte, l’Office ne paie pas cette taxe foncière pour
faire des travaux d’amélioration de l’habitat ; mais ils n’ont
aucune obligation, que font-ils de cet argent ???
Malheureusement mes problèmes d’isolation ne s’arrêtent pas
aux combles, les fenêtres sont « mortes » même après que j’ai
remis des joints, l’air passe toujours, la porte d’entrée = « joint
mort et introuvable » même chose pour la porte du garage qui
n’a jamais été isolé. Comme la dalle de la maison a bougé le
montant n’est plus hermétique, le mur est fendu ainsi que le
plafond. Et pour terminer les plinthes ne font plus jointes avec le
sol de ce fait il existe un courant d’air « glacé » à ce niveau.
Pour isoler un peu tout cela j’ai mis des rideaux thermiques
devant les portes et fenêtres, rebouché sous certaines
plinthes le montant investi pour cela m’a été « remboursé » en
quelque sorte par les économies sur ma facture de gaz -90 € ;
les travaux ont été faits en janvier 2017.
Maintenant je vais vous parler du quartier, les maisons HLM
ont entre 30 et 40 ans, voire peut-être un peu plus. Quelques
travaux ont été réalisés. Il y a quelques années : changement
des radiateurs électriques : bénéfice ? Non, augmentations
des factures d’électricité ; changement des fenêtres du moins
plus vieilles, joints autour des montants mal réalisés, bénéfice ?
Non, perte de chaleur. Il y a 2 ou 3 ans peintures extérieures
qui sont déjà en train de tomber et je crois le pire nettoyage
des toitures à coup d’eau à haute pression, résultat = tuiles
poreuses, plus d’étanchéification des toitures, et donc résultat :
maisons très humides !!!
Une dernière description de maison que je connais très bien
puisqu’elle se trouve être la maison mitoyenne à la mienne. Il y a à peu près 5 ans un incendie s’est déclaré, le feu n’a
touché que cette maison. Elle a été refaite à neuf(« enfin si on
veut »). Depuis elle est relouée, à plusieurs reprises j’ai discuté
avec la locataire, ses charges sont aussi élevées que les
miennes ?????? après avoir « inspecté » la maison : même
problèmes que pour certaines autres maisons, un vrai gruyère
= les joints entre les montants de portes et des fenêtres ne
sont pas faits, portes de garage non isolées… et encore, je ne
suis pas montée voir les combles !!
je voulais vous faire part aussi de certaines phrases dites par
la personne qui vient lorsque nous avons des problèmes
d’humidité :
« vous ne chauffez pas assez » (2 500 € /an d’électricité pour
100 m² !!!?)
« Nous cherchons à vendre les maisons sinon lorsqu’elles ne
seront plus aux normes, nous ne pourrons plus les louer ».
« L’État nous donnera des subventions pour les détruire et
encore d’autres subventions pour reconstruire. »
Voilà à peu près tout ce que je peux vous écrire, mais je suis
sûre que les locataires de mon quartier ainsi que d’autres
quartiers dans d’autres villes auraient des choses à vous dire…