Consultation publique du projet de charte / utilisation des pesticides -juillet 2022

Commentaire du groupe éco-logement insoumis du Cher- groupe rattaché au livret programmatique logement de la France insoumise à la charte d’engagement du Cher pour les utilisateurs agricoles de produits phytopharmaceutiques et la protection des eaux contre la pollution des nitrates d’origine agricole

Par un tour de passe-passe du gouvernement précédent, avec la loi Legalim en 2018, les consultations publiques ont été réduites à la voie électronique, et à une durée courte de 3 à 6 semaines. Pour celles qui nous concernent, la consultation est pendant les vacances scolaires, autant dire que le public qui s’exprime n’est que les groupes de militant.e.s de l’environnement, veilleurs de la bonne santé et des voix d’amélioration. Nous sommes bien éloignés d’une consultation populaire « grand public » mais tel est le désir d’un gouvernement qui a une vision élitiste de la société, une vision monarchique.

Nous allons donc nous exprimer au sujet de plusieurs consultations qui défendent l’utilisation de produits phytosanitaires sur les terres agricoles, notamment en champagne berrichonne avec les culture de colza et tournesol, les zones viticoles et les points d’élevages.

A chaque inter-saison, les berrichons respirent les épandages indifférenciés des agriculteurs et viticulteurs, plus intéressés par la productivité à l’hectare que par la santé des habitant.e.s, de leur famille et d’eux-mêmes, du moins nous pouvons nous poser la question. En effet la Fnsea, les sénateurs du Cher ont su faire pression sur le gouvernement pour autoriser l’utilisation de ces produits recensés pourtant dangereux pour la santé par l’ Anses ou la Commission Européenne. La justification économique, maintient une surproductivité pour avoir des excédents à exporter, au détriment de la sobriété et des cultures maraîchères qu’imposent le changement climatique. Bizarrement l’Ademe ne fait pas partie de leurs références. Les documents le disent clairement : il est impossible de quantifier l’utilisation de ces produits , du fait des stocks, des achats en dehors de France, et des décrets permettant l’usage dérogatif (ex glyphosate et betteraves).

Pourtant les préventeurs de la Msa, l’ Anses et les professionnels de la santé du vivant (les animaux dont les insectes, les humains et les végétaux composent la biodiversité) sont clairs. A défaut de l’interdiction, il faut respecter les zones d’enherbages, planter les haies et les arbres, éviter les pollutions directes des cours d’eau pour freiner les pollutions des nappes phréatiques, encore moins stocker l’eau qui sera polluée dans les bassines. Le certiphyto est une attestation cautionnant l’empoisonnent de la terre et de l’eau souterraine ; le grand cycle de l’eau est en danger, la distribution d’eau potable au robinet n’est pas certaine. Un exemple, c’est l’agglomération de Bourges : la potabilité de l’eau est mise en cause par la pollution depuis des décennies du puits de captage de Saint-Ursin (effets des pesticides utilisés dans la champagne berrichonne et du refus d’utiliser l’agroforesterie autour de cette zone). De ce fait, l’agglomération a même voté la création d’un quatrième puits en bords de Loire à l’est du Cher. L’intérêt de diluer l’eau de la ville polluée par l’eau d’un fleuve, un bien commun prévaut sur la consultation des habitant.e.s du bassin versant, en n’interrogeant pas « à qui sert l’eau fluviale, à quoi sert-elle ». carte captage région centre

Ce sont aux berrichon.ne.s d’éviter les polluants, de contourner les épandages, signalés par les agriculteurs. La responsabilisation individuelle est à son comble : la personne intoxiquée, polluée est responsable de son intoxication alors que le pollueur n’a qu’à avertir. C’est une mise en responsabilité inégale, voire disproportionnée.

Chaque groupe voit son intérêt propre, dans un déni démocratique ; le grand public n’est pas consulté, n’est pas respecté dans ses droits d’accès aux biens communs , ses libertés de choix et de décisions de vie collective. La charte ose parler de « bien vivre ensemble », ce sont des mots qui masquent la vision dominante de la société des élus qui gouvernement au national ou au local. La 5ème république devrait évoluer pour permettre des consultations citoyennes dignes de ce nom, des consultations qui respectent les droits fondamentaux des habitant.e.s

Par ailleurs, l’abaissement du seuil du taux de nitrate est supposé repérer les eaux à traiter alors que 73 % de la surface agricole est déjà en zone vulnérable. Le Cher est majoritairement concerné carte zones vulnérables région centre

Il serait si simple d’interdire tous ces pesticides pour éviter les pollutions de l’eau et de l’alimentation, l’empoisonnement des êtres vivants et la mise en danger de la biodiversité, garante de la vie sur la planète Terre. Il serait si simple d’éviter les épandages de nitrates dans les élevages pourvoyeurs d’ammoniaque et de pollution du cycle de l’eau et de l’air.

La France insoumise priorise l’accès au bien commun de l’eau, avec les premiers mètres cubes d’eau gratuit, l’accès à des fontaines d’eau gratuites dans les rues, priorise les actions de préventions et de précautions, qui sont des mesures d’économies budgétaires, des dépenses de santé qui n’auront pas lieu puisqu’elles favorisent la bonne santé du Vivant.

Le groupe éco-logement solidaire du Cher ; eco-logement.solidaire.lfi@mailo.com

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